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le numérique: une question d’efficacité pédagogique


A l’occasion du Salon de l’Education, en 2009 à une table ronde riche sur l’innovation et les tice, à l’issue d’un premier « round » relatant des pratiques pédagogiques dans toutes sortes de disciplines, et déjà primées, notamment lors des Forums des enseignants innovants, il nous a été permis de conduire une analyse courte mais questionnante et riche.


Tous étaient d’accord pour reconnaitre la valeur des actions et dispositifs présentés, que « ça marchait », les acteurs eux-mêmes comme ceux ou celles qui ont pu voir ou en consulter les traces.  Mais le consensus ne s’est pas forcément porté sur le vocable d’innovation. Non seulement, cette attribution est souvent externe, elle reste une problématique de chercheurs (cf. les études de Françoise Cros, INRP), mais elle masque aussi des processus à l’oeuvre.




Qu’est-ce qui « marche » quand « ça marche », ?  l’exemple du numérique

Ainsi, au travers des pratiques exposées, des récits et des images proposées, nous pouvons soumettre à la sagacité de nos collègues une grille d’analyse, qui porte l’attention sur sept dimensions existantes dans une situation de formation; en rapprochant les tice des autres situations de formation, nous en rendons possible la comparaison, et l’étude de leur possible plus-value.


Sept bonnes questions à faire rouler dans nos pratiques ou dispositifs numériques en éducation.

Ces sept points de vigilance nommés ici « alertes« , sont destinés à interroger la dimension numérique en ce qu’elle permet permet à l’enseignant, aux élèves, de conduire des apprentissages plus efficaces.

C’est pourquoi ils sont formulés en questionnement, toujours roulant sous nos observations, les nôtres, mais aussi celles, externes, d’autres collègues, de formateurs, d’inspecteurs, de chercheurs.


  1. Dans quelle mesure les TICE permettent une exposition plus directe et plus immédiate des élèves aux savoirs ?

  2. En quoi les TICE développent des compétences chez les élèves, en leur permettant de se confronter à des tâches simples ou complexes (cf. le référentiel PIX) ?

  3. Comment les TICE questionnent l’organisation traditionnelle, spatio-temporelle, de l’enseignement scolaire ?

  4. Est-ce que les TICE permettent de multiplier les interactions dans la classe, afin de faire vivre le groupe comme organisation apprenante ?

  5. Dans quelle mesure les TICE sont-elles enrôlantes et coopératives ? Les TICE  offrent sans doute des occasions de prises de rôles. Elles permettent d’apprendre avec, par et pour les autres. Leur logique coopérative perturbe le traditionnel élitisme individualiste.

  6. Est-ce que les TICE participent du développent professionnel des enseignants ? (élargissement du métier, nouvelles compétences non prescrites par le référentiel, développement du réseau mutualiste, capitalisation des savoirs professionnels d’expérience.)

  7. Quelles valeurs les tice peuvent-elles emporter ?

Ces questionnements font système entre eux ; ils agissent à la fois comme garde-fous à d’éventuels dérives (technologistes ? procédurières ? réductrices ?), et permettent de renforcer la finalité première de la formation due à nos élèves, en misant sur l’accroissement professionnel des enseignants.



On pourra retrouver quelques développements et références sur le sujet dans le chapitre (utiliser le numérique» extrait du Manuel de survie à l’usage de l’enseignant, prix Louis Cros 2005, 7ème éd. 2023, éd. L’Etudiant, en ligne ici


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