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Où le lecteur (re)découvre le sens des mots comme levier, point d'appui et ressources, grâce aux métaphores (encore)

Les points d’appui ? Le point d’appui est nécessaire pour qu’on puisse appuyer sur sa solide consistance un levier dont on veut bénéficier de la force qu’il peut nous apporter pour renforcer notre action. Mais qu’est-ce que cette force ?

 

Toute pratique professionnelle, responsable, ne s’effectue pas au hasard. Mais elle doit se soutenir, pour réussir notamment  à intéresser des élèves et à soutenir leur intérêt attentif, leur possible « joie de connaître ». Il faut donc rechercher dans les motivations l’attente des élèves, par l’emploi de ressources choisies, des points d’appui de l’action d’enseignement : afin de rendre efficace l’énergie qui est mise en œuvre pour enseigner et former.

 

En toute activité humaine, au fait,  pourquoi a-t-on besoin de point d’appui et de tant de forces ?

Pour l’enseignant, la réalisation automatique d’un travail intellectuel est complètement abstraite, sans réalités humaines et scientifiques. L’action ne peut être efficace si elle ne prend pas appui sur des ressources imaginatives, des moyens analogiques.

 

Mais revenons sur la métaphore du point d’appui. Elle est naturellement liée à l’outil complémentaire, le levier. Une commune mise en œuvre assure une multiplication des énergies, mises en œuvre par l’individu qui tient le  levier comme nos images ci-après peuvent l’illustrer.

 

 Force de levier

Le « point d’appui » est lié à l’outil complémentaire qui est un levier. Leur commune mise en œuvre assure une multiplication des énergies sollicitées par l’individu qui tient le levier.

Rappelons que le levier est en équilibre quand la force motrice et la force résistante sont inversement proportionnelles à leurs bras de levier respectifs.

Le bras de levier est la distance entre la force en question et le point d’appui.La poids de la pierre est la force à vaincre; on l’appelle la force résistante.La force que le bonhomme déploie est la force développée par l’utilisateur du levier; on l’appelle la force motrice.

 

La force efficace de l’action entreprise dépend du choix, de la place, du point d’appui sur le terrain. En enseignement, cela veut dire les motivations. Et de la longueur du levier. Que serait-il dans notre enseignement ? Le degré de la longueur : l’expérience et la compétence ?

 

Les difficultés exprimées par les collègues montrent bien que la vision de leur action professionnelle est simpliste. Il y a des efforts délicats, par rapport à des tendances d’inertie ou de violences qui s’expriment. Savoir où placer ses forces pour que l’action soit utile. Parfois, une indication, un mot, une variété d’organisation, un recours à des localisations de l’emploi des forces permet de résoudre la tension sans grand effort. Moins en tout cas que de réprimer les forces à l’œuvre en la contrant par autant de moyens inefficaces.

 


 

Progressons dans notre parcours métaphorique, en visée professionnelle, selon l’escalade ou la varappe

 En escalade, ce n’est pas la peine de tant  tirer sur les bras, il faut pousser sur les pieds ! En escalade, plus on économise son énergie, plus on a des espoirs d’aller haut. Il ne sert à rien de forcer quand on peut passer en souplesse sans impatience ni brusquerie risquée.

 


La technique permet au grimpeur de franchir la plupart des obstacles, de trouver facilement le mouvement le mieux adapté au relief, de composer avec tous les éléments de son corps, de trouver au plus vite le point d'équilibre et d'enchaîner les gestes avec un minimum d'efforts.

Cette technique suggère, analogiquement :

  • Dans tous les cas, avant de tenter un mouvement, vérifiez que vous êtes bien équilibré.

  • Si vous vous sentez partir quand vous décollez une main, inutile de forcer, revoyez vos appuis.

  • Il peut s’agir du choix de vos prises ou de votre positionnement sur celles-ci.

 

L'assimilation de ces mouvements est plus ou moins longue, elle peut durer de un mois à un an. En effet, un temps d'apprentissage est indispensable avant d'acquérir le placement idéal et la fluidité, puis les bonnes sensations. Variez les mouvements, modifiez les points d'appui, sentez les déséquilibres et corrigez-les...

 

Faites-en autant en enseignement ! Pensons que nos élèves ont des pieds ! pour aller chercher des connaissances ; en CDI, sur internet, en enquête dans l’environnement.

 

En quête, métaphorique !, de points d’appui, on peut penser, en se reportant à l’architecture, si déterminé par ses appuis et points d’appui, aux arcs-boutants des cathédrales par exemple noble !

 

 

  Inspirons nous d’abord de l’architecture des cathédrales

 Effectivement, le principe des points d’appui a nourri les traités d’architectures depuis Vitruve ; les hommes ont constaté recherché les solutions techniques, puis technologiques pour élever plus haut et permettre de libérer un espace encore plus grand.

La technicité a été grande à la période dite gothique, en fait spécifiquement dans l’aire de la France « royale » : le « temps des cathédrales » à la manière de Duby a d’abord été le temps des audaces architecturales au service du pouvoir religieux.


La solution technique adoptée a consisté à reporter à l’extérieur toute l’armature de la construction, à évider en quelque sorte l’espace intérieur, pour en faire une nef renversée inondée de lumière. Pour cela, la multiplication des piliers-contreforts, renforcée par le poids des pinacles a permis par arc-boutant successifs de procéder à des élévations jusqu’alors jamais atteintes.


La maquette de la cathédrale de Notre-Dame de Paris permet de visualiser d’un coup d’œil combien le système piliers-arc-boutant constitue de fait un véritable exo-squelette, rendant solidaire tout l’édifice, en annulant les forces entre elles.


Il est tout à fait amusant de rapprocher la cathédrale de la construction voisine sur la rive droite, mais de sept siècles postérieurs : le Centre Pompidou. Pour une vocation par ailleurs similaire, accueillir le plus grand nombre pour y célébrer d’autres cultes, celui de la culture et de l’art contemporain, les architectes ont retenu le principe médiéval de l’exo-squelette, en reportant à l’extérieur l’armature de fer et de verre, sans jamais la masquer… comme à Notre-Dame.

 Pour nourrir notre propos, en le transposant à l’espace d’éducation et de formation que constitue la classe, pour l’appliquer au système professeur-groupe d’élèves, c’est donc en multipliant les points d’appui, de fonctions différentes mais complémentaires que l’enseignant peut s’assurer de libérer un espace vaste et clair, une déambulation sans contraintes et une vie durable pour tous.

 

Quels sont les arc-boutants, les pinacles que vous offrez à vos élèves de manière que les espaces de pensée soient les plus éclairés, les plus élevés ?


 

Puis, prenons  des  images, des idées sur le style d’architecture néo-contemporaine aérienne


Le Phaeno de Wolfsburg, édifié en 2004, ressemble à un oiseau mythique bétonné avec son bec crochu et ses grandes pattes. L’ensemble du bâtiment (un triangle) repose sur 5 cônes où sont logées l’accueil, la boutique et le restaurant. L‘usage du béton (dont le précurseur est Le Corbusier) autorise toutes les formes et facilite l’utilisation de courbes, de forme géométriques récusant les lois de la gravité élémentaire.


Le triangle, un plan libre développé d'un seul tenant sur 5.900 m2, permet de dégager entièrement l'espace d'exposition des 250 expériences ludiques et pédagogiques pour enfants et adultes.

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Le ressort secret du Phaeno[1] (Wolfsburg), c’est le mouvement. Mais il  faut bouger pour actionner, déclencher et apprendre. La mobilité du corps accompagne la mobilité de l’esprit. Le grand paysage de l'architecte Zaha Hadid obéit aux mêmes règles. La jouissance de l’espace accompagne la pédagogie.Lourd et flottant, enveloppant et généreux, organique et dédié à la science, ouvert et subtil, Phaeno fait vaciller nos certitudes. Le dedans est le dehors, le verre pèse plus lourd que le béton, l’absence de fonctions peut être une fonction. Cette complexité aurait pu faire peur. C’est l’inverse qui se produit. La position du bâtiment entre la gare et le la passerelle de l'Autostadt, le rend incontournable.

 

L’architecture de Zaha Hadid (Prix Pritzker 2004) est une architecture sculpturale. Elle crée des courbes insensées, des formes indéfinissables. Beaucoup des ses projets ne voient pas le jour, ils deviennent donc des oeuvres d’art à part entière.

 

Sa construction peut être une belle image transposable à l’enseignant. Elle est signifiante des possibilités de construction intellectuelle, artisanale et concrète que nous réserve l’avenir d’une civilisation en plein renouvellement : le modernisme est dédié à l’éducation, aux sciences. Elle fait miroir aux interactions des élèves et professeur, aux neurones du paysage intérieur.

 

Embarquons ! la métaphore marine

 Dans cette « navigation[2] » dans l’ouvrage et en exploration personnelle et collective au gré amical des courants de cet ouvrage, et même jusqu’au centre de cette « terra incognita » de notre profession enseignante,  nous vous proposons la métaphore du voilier à bord duquel vous pourriez conjoindre ressources et points d’appui.


Si vous avez au moins une fois pratiqué la voile, sur un dériveur, vous connaissez alors le principe du jeu entre forces et contraintes dans un environnement aléatoire. De fait, le dériveur, par sa structure et par votre action sur quelques appuis, se joue des contraintes, voire parfois déterminismes naturels. Hegel parlait à cette occasion d’une « ruse de l’Histoire[3] » en développant l’aspiration de ces premiers  hommes qui prirent la Mer contre toute Raison.

Et pourtant, vents et courants sont pour la navigation des « ressources » qu’il vous faut mobiliser grâce à la réalité d’un gréement et d’un accastillage, autant de points d’appui.


Difficultés et contraintes sont premières dans la navigation en mer : mais il est possible de les utiliser pour vos objectifs, à condition de savoir placer la dérive ou la quille, placer la voile dans la direction utile, et notamment dans le sens contraire du vent, dans l’inversion du vent. Si le goût de la Mer vous prend, il vous est loisible de connaître  la technique relative au voilier et à son équilibre ou déséquilibre de forces.

 

Les schémas techniques et l’analyse des forces en présence attestent que ce sont bien les points d’appui, fixes telles que le mat et la dérive, mais aussi l’action que vous engagez en bordant la voile, qui provoquent le mouvement, selon la direction et le cap que vous souhaitez. S’il advient une fois qu’un point d’appui manque, votre route s’avère compromise, en tout cas rendu bien difficile. Et vous perdez votre maîtrise de la ressource que la Mer vous apporte.

 

Et bien, il en sera de même pour votre système d’enseignement : il vous importe de bien distinguer vos points d’appui, de les maîtriser de manière experte pour jouer et profiter des multiples ressources à votre portée.

 

 

On considère le voilier en déplacement sur une direction rectiligne à vitesse constante, celui-ci est en équilibre sous l'action de 3 forces : - P le poids total du voilier . - F l'action du vent sur sa voile . - R l'action de l'eau sur la coque . Ces 3 forces se trouvent dans même plan Q , elles sont concourantes en un même point A et leur somme géométrique est un vecteur nul .

 

Les expressions nautiques sont intéressantes, telles que « mettre en panne », « prendre de l’allure », « être sous le vent »…mais aussi « être au plus près « : cela peut se dire des élèves aussi bien que du vent.

 

Mais on peut en guise d’appui, redescendre sur terre, et plus précisément, de façon à accroître nos possibilités pratiques sur « deux roues » en recherche d’équilibre.

 

 Dynamique de l’équilibre, Le « petit vélo »

La pratique du vélo repose formellement sur quelques principes simples : trois points d’appui (le guidon, la selle, les pédales) et une dynamique du déséquilibre en mouvement permettant au quidam de finalement progresser sur deux appuis, les pneus sur le sol.

 

 L’allégorie a été utilisée en posant les questions des appuis, sur ce que fait un adulte ou un élève qu’il peut et souhaite mettre en œuvre.

Elle  est suffisamment plaisante pour développer plus avant le concept et vous permettre ici d’identifier différents éléments de votre propre système de pilotage. Ainsi, les points d’appui de votre action enseignante peuvent être expliciter dans la grande variété de leur nature.


Cette métaphore est tout aussi communicable aux élèves eux-mêmes avec beaucoup de bonheur.

 

 

Quelques autres domaines métaphoriques

 Pour terminer, très provisoirement, notre évocation des recours métaphoriques utilisables, nous vous lançons quelques pistes tout justes défrichées ; ces différents domaines ou pratiques sociales sont puissamment évocatrices pour saisir ce que « ressources » et « points d’appui » peuvent emporter, rapportés à notre domaine spécifique de l’éducation et de la formation hors de la seule physique.

 

Il n’y a pas de travail d’intelligence et de cultures qui ne puisse s’appuyer sur les images et l’imagination. Même dans les sciences les plus abstraites et les plus difficiles, on a essayé d’explorer l’ensemble des potentialités et les points d’appui sur lesquelles les progressions se sont effectuées[4] . Ou plus simplement, pour éveiller l’intérêt des élèves, en utilisant des analogies recherchées en divers domaines disciplinaires.

 

En chimie

Dans un laboratoire, sur sa paillasse d’expérimentateur, le chimiste use bien d’outils comme l’agitateur, mais aussi recherche un catalyseur pour provoquer, faciliter ou observer une réaction ; il tente de stabiliser une production et pour cela, s’appuie sur les indications d’un doseur. En enseignement, on peut évoquer des rôles de facilitateur, de réacteur subjectif dans un débat.

 

En agronomie

L’allégorie agronomique avec la « culture »  fonctionne parfaitement pour l’éducation, c’est un « classique ». Ainsi,  en procédures culturales, on peut préparer le terrain d’un chapitre à étudier, on peut aussi faire des adjonctions temporaires (eau ? semences ?) à un travail ou une étude en cours (en parfois, en peine ou en manque). L’expert est attentif aux rythmes de développement,  à la germination,  à la croissance et au mûrissement des idées et des savoirs qu’il peut recueillir en lui; il faut au bon moment procéder à la récolte ou se décider à la mise en jachère au risque d’épuisement du terrain ! Les vacances sont justifiées !

 

En médecine

Le médecin est sans doute le professionnel le plus proche de l’enseignant, avec la limite, qui n’est pas la moindre, que dans la relation au « patient », c’est une relation inter-personnelle ; alors que l’enseignement se veut groupal. Quoique….. Le médecin, praticien, dans son acte de la consultation, conduit de pair l’entretien, prend des mesures calibrées par l’entremise d’outils standardisés ; mais il peut s’appuyer sur des technologies plus fines et plus appareillées telles que la radiographie, ou l’oxygénation ; parfois, on peut user de pratiques plus décalées, mais efficaces comme l’acupuncture. Pour confirmer un diagnostic, il est parfois nécessaire de procéder à un examen de laboratoire. Enfin, dans une mesure de prévention des troubles identifiés, on peut faire une prescription de diététique,  Alors, « diététique » pour les lectures prescrites.

 

Les Arts à la rescousse

Le monde littéraire, tant romanesque que théâtral présente un cadre tout aussi riche, comme si la classe présentait les mêmes caractéristiques, à filer… : les personnages, les caractères, l’intrigue, les contrastes poétiques, les scènes, les éclairages, les levers de rideau etc…

 

La peinture possède des registres tout à fait comparables : le parti pris du peintre, la composition du tableau, le cadre de ce qu’on doit voir, la palette graphique des couleurs, les techniques employées en référence à des pratiques rehaussées par des artistes reconnus, etc…

 

Le cinéma, nous l’évoquerons souvent dans nos chapitres ; en partageant une culture filmique et quelques techniques désormais bien ancrées dans la culture collective : : scénario,  synopsis, découpage, dialogue, effets, générique, prise de vue, rôles, cadrage, gros plan, moyen plan, plan américain, travelling avant, panoramique, fondu-enchainé, vedette, suspens ad libitum

 

Nous pouvons penser de la même façon, de manière moins courante, à la danse : quels sont les pas élémentaires pour composer un ballet ? Avons-nous suffisamment travaillé la technique des pointes ?  Quelle scénographie pouvons-nous imaginer et sur quel rythme pour permettre un bon enchaînement dynamique, en s’appuyant sur les éléments du décor et des costumes, quand bien même ils s’inspirent d’un dépouillement tout contemporain, tel que l’on peut le découvrir sur Arte le dimanche soir.

 

N’oublions surtout pas la musique !  : les modes majeur ou mineur, la tonalité, les clés, les notes, tonique et dominante, le rythme, le tempo, l’instrument à cordes ou à chœurs, l’interprétation, l’organologie, et … l’écoute du silence.

 

Ah, les sports !

Dans notre nouvelle époque footballistique[5] et aujourd’hui rugbistique, nous retiendrons parcimonieusement  les phases d’échauffement, l’élan, l’appel, le fait de prendre ses marques, mais aussi  l’inspiration avant démarrage, le second souffle, et, allez,  le finish à l’arraché.

 

Et vous, quelles métaphores retiendrez-vous pour exprimer vos propres ressources et points d’appui dans l’exercice exigeant et passionnant de l’enseignement ?

 

Et sur le terme « ressources »

 D’après le Robert,dictionnaire historique de la langue française, consulté au profit des enseignants et formateurs :  ils sont dignes de disposer de « ressources » pour diffuser avec bonheur leurs enseignements et formations.

 

Le terme de « ressources » se place originellement à  coté de restaurer et de ressusciter.  On le trouve proche

 dans le Codex Manesse (première moitié du XIVe s.).


Il apparaît vers 1155 en parlant d’une pâte bien levée ou de ce qui vient en abondance.  Il voisine resordre au XXIème, puis resourdre (ressusciter, se remettre debout : se rétablir, ou secourir. Au début du XVème siècle, il s’appuie sur « risorge » : relever, rétablir. Ainsi n’a-t-il pas oublié le latin, resurgere, doublet populaire de resurgir : voilà un soubassement approprié à l’attention demandée aux élèves.

 

Dans ses détours, ressources va désigner le secours qui vient d’un pays, puis aussi le relèvement ou le rétablissement. On ne peut omettre également le déplacement métonymique sur les moyens : moyens pour faire face à une situation difficile : comme en « dernière ressource ».

 

Le terme a pu naturellement désigner la capacité physique de fournir un nouvel effort après une dépense d’énergie.

 

Mais au XVIIème s., il se propose au psychisme, explicitant une capacité de soutenir quelqu’un moralement ; ainsi qu’en nombre, au pluriel : moyens d’action inhérents à une situation, ou capacités inhérentes à une personne : « plein de ressources », « homme de ressources ».

 

Le XXème siècle a aimé l’appliquer  en couture (laisser en suspens). Ou encore en informatique, les « ressources » font parties d’un système utilisable par différents utilisateurs.

 

Enfin, en fauconnerie, la ressource prend le sens concret du redressement (remontée de l’oiseau), de même qu’en aéronautique, remontée après un piquet.. Ce sont des images bien appropriées à l’animation d’une classe ou d’un groupe.

 

 

Voulez-vous une approche plus actuelle ?

  • La ressource désigne d’une part  en économie les denrées ou médiation et supports humains utilisés dans la production de biens et services, incluant :

  • Ressource naturelle, une denrée qui est évaluable par sa matière et sa forme naturelle.

  • Ressources humaines (RH) ou capital humain , permettant d'évaluer la puissance du travail humain.

  • Ressource économique utilisée dans la planification des tâches et des projets.

  • Ressource en références épistémiques et en savoirs : les ressources documentaires, en particulier les ressources continues

  • En informatique, les moyens incluant :

  • Ressource (Web), toute entité identifiée par une URI.

  • Ressource (Macintosh), données associées à un fichier Mac OS.

  • Ressource (Windows), données embarquées dans des fichiers exécutables (.exe) et liens (.dll).

  • Ressource (Java), application data.

  • En organisation, les ressources comprennent :

  • les ressources humaines (gestionnaires et employés, dans notre cas, chef d’établissement, personnels administratifs et enseignants, CPE et documentalistes

  • les ressources informationnelles (information et technologies d’information), les ressources matérielles (équipements, outils, bâtiments), les ressources financières (budget, liquidité, capital-action).

 


 

[2] C’est aussi une métaphore et une référence explicite à l’ouvrage de Guy Le Boterf, La navigation professionnelle, comme à celui de Philippe Perrenoud, Voyage au pays des compétences,

[3] « Ce qui est actif est toujours individuel : dans l'action je suis moi-même, c'est mon propre but que je cherche à accomplir. Mais ce but peut être bon, et même universel. L'intérêt peut être tout à fait particulier mais il ne s'ensuit pas qu'il soit opposé à l'Universel. L'Universel doit se réaliser par le particulier. »,  d’après HEGEL, La Raison dans l’Histoire

[4] cf. Pour l’honneur de l’Ecole,  d’André de Peretti, en citant  Gilbert Gadoffre  et Lichnerowicz, séminaire interdisciplinaire du collège de France, éd. Maloine, Paris, 1980 Analogie et connaissance, t. 1, aspects historiques :, « les hommes de la Renaissance et l’analogie, p.47). Maxwell, théoricien de l’électro-magnétique recourt à la « métaphore scientifique ».L’analogie physique s’entend par similitude partielle entre les lois d’une science et celles d’une autre qui permet à chacune d’elle d’illustrer l’autre.

 [5] Nous avons consacré tout un chapitre sur la métaphore du match de football en éducation, dans le dernier ouvrage Contes et images pour l’enseignant moderne, éd. Hachette, 2006

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