Il n’y a pas d’enseignement, pas d’apprentissage, encore moins de formation, sans illustration. Et cette illustration peut être assurée par le recours à un récit analogique, par l’usage de métaphores malicieusement choisies, mais aussi par des références animales, empruntées à un bestiaire attrayant.
N’en déplaise à certains, il n’a jamais été possible et il le sera de moins en moins, d’avoir un enseignement fait seulement d’une rationalité, rigide, trop fortement déductive, sans pause imaginative ; les jeunes ont besoin d’avoir leur attention, leur mémorisation, leur logique attirées par de l’image pour apprendre. Ce qui peut nous paraître trop abstraitement clair risque de ne pas leur laisser des repères de mémoire.
L’enseignant lui-même, en formation ou en préparation de ses cours, a besoin de réfléchir d’une manière imagée, et pas simplement abstraite, à la complexité de sa pratique, à sa difficile mission ; il est important qu’il y puisse réfléchir d’une façon aussi enjouée que grave.
Il s’agit aussi pour lui de faire passer, « transmettre » ou enseigner des savoirs qui marquent, et, en tous cas, de faire accéder les élèves à un niveau enluminé de réflexion et d’imagination. Il importe dans ce cas de faire quelques pas (allègres ?) du côté de l’allégorie, de la métaphore, du conte. Il convient de solliciter la pensée analogique et donc l’intelligence créatrice de l’ « acteur », en chaque professeur et en chaque élève, pour régulièrement leur permettre de retrouver mémorablement leurs marques, leurs rôles. Afin d’assurer une coopération mutuelle efficace et solidaire, en « bandes » bien « dessinées » (ah, la B.D. !)
Plus que jamais, chemin faisant, ils se sont trouvés convaincus qu’il convient de faire du métier d’enseignant un métier d’agrément, d’art, et non pas d’ennui et de monotonie. La crise de l’Ecole exprime peut-être aussi une crise du sens du monde, des relations dans une société où la facilité d’accès aux moyens de l’information (et d’éducation) n’égale aussi que sa complexité et ses contradictions.
Allégories propices à la démarche enseignante
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Imageries institutionnelles sur l’éducation
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Apologue des deux nigauds ou la dénonciation du discours convenu sur l’éducation
Intermède suspensif entre Damoclès et Gribouille
Petit bestiaire de la relation à autrui
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Parabole des porcs-épics interrogeant sur la maîtrise sociale des énergies individuelles
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Le rat de ville, le rat des champs : sur l’effet redoutable des environnements et des influences
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Le limaçon et la tortue ou le « délire à deux »
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Les chevaux et la chance ou la chance de l’inversion des chances et des malchances
Intermède rogérien, Le dérapage contrôlé
Saga psycho-sociologique du « monde » de l’Education
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Allégorie de sa source refoulée : les risques de ne plus être soi-même pour convenir au regard d’autrui
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Ecrit , écran, écrou, écru sur des supports et de l’étymologie
La musique du jour